Cette déclaration laisse un arrière-goût amer : le choix d'avoir des enfants ou non devrait appartenir aux individus et non à l'État. Comment cette annonce pourrait-elle influencer un possible recul des droits en matière d'avortement et de contraception ? De plus, comment cette déclaration s'inscrit-elle dans la lignée de la décision de consacrer la liberté plutôt que le droit à l'avortement dans la Constitution, mettant en péril le droit de chacun.e à disposer de son corps et à faire des choix en matière de parentalité ?
 

Si Emmanuel Macron souhaite réellement augmenter la natalité, il devrait s'attaquer aux véritables causes de la baisse de la natalité : l'écoanxiété et le dérèglement climatique, les inégalités sociales et la précarité, la fermeture des maternités et des services de santé, la détérioration des services publics, les discriminations, et les violences faites aux enfants.

D'autres actions pourraient être entreprises : un meilleur diagnostic et une prise en charge de l'endométriose et du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ; la mise en place d'un congé menstruel ; l'accès à la PMA pour toustes ; la réduction du temps de travail et le retour à la retraite à 60 ans pour permettre aux personnes d'avoir plus de temps libre à consacrer à leur vie de famille ; l'équité salariale entre les femmes et les hommes ; l'accueil inconditionnel des MNA aujourd'hui remis largement en cause par la loi Asile & Immigration.
 

Le discours sur le réarmement démographique s'inscrit dans un contexte de droitisation de plus en plus fulgurante du gouvernement. Avec cette rhétorique, et des réformes comme la loi Asile et Immigration, il réalise le rêve de l'extrême droite. La rhétorique nataliste, érigée en étendard de l'extrême droite, considère la natalité chez les personnes blanches comme positive et la limitation de l'immigration comme une réponse à la théorie raciste du "grand remplacement".
 

Ce "réarmement démographique" s'inscrit pleinement dans la lignée des enjeux économiques capitalistes : une création plus massive de travailleurses.
 

Mais aussi raciste : une création plus massive de travailleurses blanc.he.s et une encore plus grande précarisation des travailleurses racisé.e.s obligé.e.s d'accepter des conditions de travail et de vie inhumaines.  

 

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