Un acte militant

Le 26 février 2019, Cécilia O. et José O. ont pratiqué l'avortement d'une fille de 11 ans violée par le compagnon de sa grand-mère. Ces gynécologues ont agi par conviction, dans un cadre légal puisque l'avortement est autorisé en Argentine uniquement sous 2 conditions auxquelles répondaient la fillette (viol et danger pour sa vie). 

Aujourd'hui, Cécilia O. et José O. sont accusé.e.s d'homicide, une plainte a été déposée contre iels pour dénoncer leur acte.

Iels ont réalisé l'avortement de la fillette de 11 ans à la demande du Ministère de la Santé, car aucun médecin du service publique ne voulait pratiquer cet acte médical vital pour la fillette.

Un appel à la solidarité et au soutien 

La prison à vie et la radiation ont été requis et leur matériel de travail confisqué.

Bien que leur situation en Argentine soit très compliquée, iels soutiennent haut et fort qu'iels ont avant tout agi par conviction : chaque femme doit pouvoir avoir accès à l'avortement sûr, légal et gratuit.

Cependant, iels craignent que les autres médecins arrêtent de pratiquer des avortements légaux et que les filles et les femmes aient peur de se rendre à l'hôpital pour un avortement. Cécilia O. et José O. ont tenu à être présent.e.s lors du festival de Cannes dans le cadre de la présentation du film "Que Sea ley" pour sensibiliser le plus grand nombre à la nécessité de poursuivre la lutte pour que les femmes argentines et toutes les femmes du monde aient accès à ce droit fondamental maintenant et sans condition.

Bien que l'avortement soit légal en Argentine sous certaines conditions, il n'est pas pratiqué ! Cécilia O. et José O. appellent le plus grand nombre de médecins à les soutenir publiquement et faire preuve de solidarité.

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