L’avortement fait partie de la vie des femmes. Néanmoins, en 2021, elles entendent encore et toujours des propos culpabilisants et jugeants. Nous recevons tous les jours des personnes ayant eu un parcours long et compliqué pour accéder à leur choix d’interrompre une grossesse.

L’accès à l’avortement peut et doit encore être amélioré. Mobilisé.e.s, les militantes du Planning familial demandent la simplification du parcours des femmes concernant l’avortement sur l’ensemble du territoire en métropole et dans les DROM et la possibilité d’interrompre une grossesse quel que soit son terme. La proposition de loi qui vise à renforcer le droit à l’avortement, portée par la députée Albane Gaillot, doit être inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale et votée.

Il s’agit d’une urgence puisque la dernière fenêtre pour un examen par les député.es s’ouvre début décembre, lors de la semaine du gouvernement ! Ce texte prévoit entre autres la suppression de la clause de conscience spécifique à l’avortement et la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer les avortements instrumentaux. Il doit être soutenu par le gouvernement et voté à l’Assemblée nationale avant la fin du quinquennat. Nous ne voulons plus que l’avortement soit considéré comme un acte à part alors qu’une femme sur trois a recours à une IVG.

Nous n’avons pas besoin de trois consultations pour réfléchir à nos choix de vie. Nous sommes des personnes sensées et légitimes. Une seule consultation suffit comme dans de nombreux pays européens. De plus, nous sommes encore trop souvent confrontées à un refus de prise en charge de professionnel.le.s qui se réfugient derrière la double clause de conscience. Quand pourrons-nous enfin choisir librement sans injonction et sans jugement la possibilité de poursuivre ou d’interrompre une grossesse ? Nous ne voulons plus que chacun.e se permette de donner son avis sur nos choix de vie. « Il suffit d’écouter les femmes », disait Simone Veil. On ne mesure pas à la place des personnes concernées le vécu d’un avortement.

L’avortement est un choix qui peut être très facile ou plus difficile à faire, mais c’est toujours une solution pour les femmes qui veulent interrompre leur grossesse. Lorsque les personnes peuvent vivre comme elles le souhaitent, sans jugement, sans violence, et sont reconnues comme légitimes de ce choix, elles ressentent un soulagement d’avoir eu accès à ce droit fondamental en toute sécurité.

Il est encore temps de faire de 2021 l’année du choix ! 

Contacts Presse : Sarah Durocher 07 49 01 84 14 et Bénédicte Paoli 06 66 92 18 79

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