Le Parlement chypriote a réduit aujourd'hui les contraintes imposées aux femmes pour avorter, après des années de débats dans ce pays de l'Union européenne disposant d'une des législations les plus strictes en la matière.

Les amendements votés permettent désormais à une femme de mettre fin à une grossesse dans un délai 12 semaines, sans justifier d'un risque pour sa santé. Elle devra tout de même consulter un médecin. Le délai est prolongé à 19 semaines notamment dans les cas de viol ou d'inceste. À Chypre, où l'avortement est un sujet sensible, l'influente église orthodoxe s'oppose depuis toujours à sa décriminalisation. Selon les législateurs, l'adoption de cette loi, qui avait été présentée en 2015, est un premier pas vers une pleine décriminalisation.

Il est important de rappeler que les taux d'avortement baissent lorsque les pays le légalisent.

Selon l'institut américain Guttmacher, les taux d'avortement ont chuté au cours de ces 25 dernières années alors que dans le même temps de plus en plus de pays ont légalisé cette intervention.

Le dernier rapport de l'institut souligne par ailleurs les risques des avortements clandestins dans les pays où l’IVG n’est pas légale et où l'accès à la contraception est restrictif. « Les avortements ont lieu partout dans le monde, quel que soit le cadre légal. Mais l'avortement est plus sûr là où il est légal depuis longtemps », résume l'institut Guttmacher.

Abonnez-vous aux actualités du planning