À la suite de l’interpellation faite aux candidat-e-s se présentant dans le cadre des législatives, un certain nombre d’entre eux-elles nous ont adressé une réponse :

- Francine Claude, suppléante de Michel Destot, et Michel Destot, candidats PS dans la 3ème circonscription de l'Isère

- Joëlle Huillier, candidate PS dans la 10ème circonscription de l'Isère

- Soukaïna Larabi et Nicolas Kada, candidats Ensemble pour Gagner, dans les 3ème et 1ère circonscriptions de l'Isère

- Valérie Chénard, candidate UPR dans la 5ème circonscription de l'Isère

- Marine Haurillon, candidate suppléante France Insoumise dans la 5ème circonscription de l'Isère

- Eric Grasset, candidat PS dans la 1ère circonscription de l'Isère

- Marie-Noëlle Battistel, candidate PS dans la 4ème circonscription de l'Isère

- Les candidats de Lutte Ouvrière

Vous pouvez trouver l'ensemble des réponses à télécharger ci-dessous.

 
Nous avons reçu des messages de soutien, mais également des revendications politiques fortes, qui reviennent sur nos socles de valeurs portées par le Planning.

C'est pourquoi nous avons tenu à répondre à Madame Chénard :

La réponse de Madame Valérie Chénard, candidate UPR à la 5ème circonscription de l’Isère, remet en cause la nécessité de l’éducation à la sexualité auprès des enfants et des jeunes. Rappelons que depuis la loi Aubry du 4 juillet 2001, l’éducation à la sexualité en milieu scolaire est devenue obligatoire, à raison de 3 séances par an et par niveau. Au travers de cette loi, très peu appliquée aujourd’hui, il ne s’agit pas de s’immiscer dans la vie des jeunes ou d’avoir une attitude intrusive, mais de permettre entre autres la connaissance de son corps, le respect de soi et des autres. L’éducation à la sexualité est source d’émancipation des personnes et permet d’aborder les notions de santé sexuelle, de désir et de consentement, et de lutter contre toutes les formes de violences et de discriminations liées au genres et à l’orientation sexuelle.

 

Face à l’hypersexualisation, la banalisation des discours et de l’imagerie sexiste, notamment véhiculés par la publicité, le marketing commercial, et face à l’ordre moral prônant les valeurs familiales et patriarcales, l’éducation à la sexualité permet de connaître ses droits, pour être libre de ses choix. Pour le Planning Familial, l’accès à une information juste et non-jugeante, fait partie intégrante de la lutte contre les discriminations et les violences. Peu étonnant alors que Madame Chenard porte l’idée reçue selon laquelle les acquis en matière de droits des femmes et de luttes contre les violences faites aux femmes sont « bien avancés ».Cet argument est souvent invoqué pour rendre invisible le continuum existant entre l’éducation et les comportements violents. L’éducation est une responsabilité collective et, en tant qu’acteur de terrain de la société civile, le Planning Familial lutte quotidiennement dans ce sens.

En effet, quand on constate qu’actuellement en France :

- 100% des femmes qui fréquentent les transports en commun ont subi des agressions d’ordre sexiste ou sexuel  

- 75000 femmes sont violées chaque année, et 90% de ces femmes ne portent pas plainte  

- 1 femme est violée toutes les 7 minutes  

- Dans 75% des cas d’agressions sexuelles, l’agresseur est connu de la victime  

- 1 collégienne sur 5 est victime de cyberviolence  

- Tous les 3 jours, 1 femme meurt sous les coups de son compagnon 

Nous ne pouvons pas rester indifférent.e.s et continuerons de lutter et agir pour les droits de toutes et tous, sans discrimination. Depuis 60 ans, le Planning Familial défend une société égalitaire où tout le monde a sa place et nous comptons bien poursuivre ce combat.

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