Les différents points abordés dans ce dossier de presse :

 

- Des gilets Jaunes à l’égalité des gilets

De tous âges, de toutes conditions, les femmes sont nombreuses à porter le gilet jaune. Et pour cause ! Les réformes des retraites successives depuis les années 90 sont particulièrement défavorables aux femmes. Celles-ci sont massivement représentées parmi les employé.e.s à temps partiel, facteur de précarité économique et sociale. De plus, à poste et à compétences égales, l’écart inexpliqué des salaires entre femmes et hommes est estimé entre 9% et 16,3%. Il n’existe toujours aucun congé paternité équivalent au congé maternité qui permettrait aux hommes de s’absenter. Aujourd’hui le poids de la parentalité repose toujours sur les femmes, les obligeant à faire des sacrifices professionnels et à accepter de moins bonnes conditions de travail.

Soutenons la convergence des luttes pour que demain l’égalité salariale et des conditions de vie devienne une réalité. La justice sociale n’aura pas lieu dans une société qui discrimine en fonction des genres, des origines, des religions et des orientations sexuelles.

- Justice sociale et justice climatique convergent pour réduire les inégalités

Là encore, ce sont les femmes-mères, qui déposent/récupèrent leurs enfants, qui sont le plus touchées par des mesures augmentant le prix de l’usage d’une voiture car elles ont des parcours de mobilité non linéaires, ce qui rend plus compliqué pour elles l’utilisation des transports en commun.4 Près de 10 000 personnes, dont des centaines de gilets jaunes ont défilé lors de la Marche pour le Climat à Grenoble samedi dernier, 8 décembre 2018, pour exprimer leur colère face à l’absence de mesures justes et concrètes pour engager la transition écologique.

Plutôt qu’opposer justice sociale et justice climatique, menons ces luttes ensemble et (ap)portons-y nos luttes féministes.

- De l’insécurité climatique à l’insécurité économique et physique des femmes : notre responsabilité envers les migrant.e.s climatique

La raréfaction des ressources naturelles dans le monde précarise les femmes. Dans de nombreux pays, ce sont-elles qui s’occupent principalement de la production agricole et le réchauffement climatique affectant avant tout le nombre de terres cultivables, entraîne donc une baisse importante de leurs revenus pouvant pousser des familles entières à l’exode. A cet exode forcé s’ajoute la violence des parcours d'expatriation, qui touche encore davantage les femmes. Puis dans les pays d'arrivée, les femmes encore plus que les hommes sont cibles des systèmes répressifs [cf. FRONTEX] et les violences administratives (pour la régularisation ou en cas de divorce), ainsi que des discriminations et violences racistes7 qui rendent les conditions de vie chaotiques et précaires [en 2013, 56 % des étrangèr.e.s sont en risque de pauvreté ou d'exclusion sociale8] tout en payant les taxes de consommation courante, cotisations sociales et impôts !

- Lycéen.ne.s et étudiant.e.s, on ne vous oublie pas…

Les équipes du Planning Familial de l’Isère rencontrent les jeunes du primaire au lycée afin de les aider à développer leurs compétences psycho-sociales et tendre ainsi vers un mieux Vivre ensemble. Nous travaillons autour du respect et de la coopération, dans un esprit d’éducation populaire, en mettant au centre du débat leurs préoccupations, leurs émotions. Le but est de leur apprendre à identifier et réguler leurs peurs, leurs colères, leurs tristesses… afin d’éviter que l’expression de ces sentiments ne se transforme en violence. Aujourd’hui, l’Etat réprime l’expression démocratique de leur colère. Nous tenons à exprimer notre solidarité au mouvement des lycéen.nes et des étudiant.es qui utilise légitimement leur droit à exprimer le refus du service national universel, de parcours sup, de la réforme du lycée et des bac (filières pro et générale) et de l'augmentation des frais d'inscription dans les universités pour les étudiantes et étudiants étrangèr.es.

La convergence des luttes ne doit pas nous empêcher d’être vigilant.e.s et de condamner fermement toute parole ou acte sexiste, raciste, LGBTIphobe et anti-immigré.

Accordons nos agendas parce qu’ensemble nous sommes plus fort.e.s. Pour en finir avec les violences, toutes les violences sexistes, sexuelles, les violences du système institutionnel, patriarcal, capitaliste et pollueur.

Justice sociale, fiscale, féministe et climatique pour tou.te.s !

 

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