8 Mars 1917 : manifestation des ouvrières de St Petersburg,
8 mars 1977 : reconnaissance officielle par l’ONU du 8 mars comme journée internationale de la femme,
8 mars 1982 : reconnaissance par la France, de la journée internationale des femmes à l’occasion de la création du premier ministère des droits des femmes.
 

Chaque année, le 8 mars, journée internationale des femmes est  l’occasion de rappeler inlassablement  que l’égalité est encore à conquérir sur tous les continents.

L’égalité des droits est certes, en France, inscrite dans la loi mais pas dans les faits : difficultés d’accès aux droits sexuels, violences, sexisme, inégalités sociales, chômage, pauvreté, trop souvent les femmes sont les premières concernées. Cette égalité de fait pour laquelle nous luttons, suppose de :

  • Garantir l’accès à la contraception et à l’avortement, dans toutes les politiques de santé, sur tous les territoires, condition essentielle pour l’autonomie des femmes et pour choisir leur vie.  Malgré les acquis récents (produits contraceptifs gratuits pour les mineures, remboursement à 100% de l’IVG et revalorisation du forfait de l’IVG) cet accès est loin d’être encore effectif : il faut l’obtenir !
  • Rendre visible la féminisation de l’épidémie VIH SIDA pour une meilleure adaptation des stratégies de prévention, de traitement et de recherche, et lutter contre la stigmatisation.
  • Inscrire l’égalité entre les femmes et les hommes et l’analyse des rapports sociaux de sexe dans toutes les politiques éducatives. La lutte contre les violences de genre ne pourra faire l’économie d’un travail pour changer les représentations : l’éducation sexualisée, promue en milieu scolaire par la loi de 2001 est un enjeu fondamental pour la prévention de ces violences et la construction de relations égalitaires entre les femmes et les hommes dès la petite enfance : il faut que cette loi soit enfin appliquée !
  • Garantir l’égalité professionnelle en termes de salaire, d’articulation des temps de vie, d’accès aux responsabilités, et la création de modes de garde adaptés aux besoins de toutes les familles.
  • Mettre en place  une politique effective de lutte contre toutes les formes de  violences :  donner les moyens d’assurer l’accueil, l’écoute, l’hébergement et l’accompagnement des femmes victimes de violence,  renforcer les droits des personnes et lutter contre la discrimination et l’exclusion. Il est urgent d’abroger le délit de racolage passif de la loi LSI : toute mesure qui renforce l’exposition aux violences et aux risques de santé  doit être abandonnée,  en particulier la pénalisation des clients. L’Etat doit jouer son rôle de protection en garantissant à toutes les personnes, qu’elles soient étrangères ou  en situation de prostitution,  les droits sociaux communs à tous, soutenir les associations de santé communautaire et en luttant efficacement contre la traite des êtres humains.


Ce combat pour l'égalité est un combat universel. Il est celui des femmes d'Inde mobilisées pour dénoncer et lutter contre les viols, les violences qu'elles subissent dans l'espace public, dans l'espace privé dans l'indifférence des pouvoirs publics. Il est celui des femmes d'Egypte, de Tunisie, et d'ailleurs qui se mobilisent pour le droit à disposer de leur corps et à décider de leur vie. Il est le combat de toutes les femmes qui  luttent pour que l’égalité devienne une égalité réelle.

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