Malgré une mobilisation internationale sans précédent pour développer, produire et distribuer des outils médicaux de lutte contre le COVID-19 en un temps record, de nombreuses entraves au droit à la santé persistent. Plus d’un an après l’administration de la première dose de vaccin contre le COVID-19, le monde est fracturé. La pandémie de COVID-19 a remis en lumière un système à deux vitesses, dans lequel les plus vulnérables se voient nier leurs droits fondamentaux. Alors que la recherche des vaccins contre le COVID-19 a été majoritairement financée par le public, les firmes pharmaceutiques usent de leur position dominante, monopolistique pour vendre leur vaccin au prix fort, bien au-delà de leur coût de production, excluant de fait l’accès aux pays en développement. La crise actuelle nous rappelle pourtant notre interdépendance et notre vulnérabilité commune face aux menaces sanitaires : personne ne sera en sécurité, tant que le monde ne sera pas protégé dans sa globalité.

Elle met donc au défi l’humanité de mieux collaborer pour permettre un accès de tou.te.s aux produits et innovations en santé. Cette injustice sanitaire n’est malheureusement pas nouvelle et l’histoire se répète : il y a près de trente ans, dans la lutte contre le VIH, certains pays et leur population avaient dû attendre sept longues années avant de pouvoir enfin accéder à des traitements antirétroviraux, emportant des millions de personnes du fait de leurs coûts exorbitants. Aujourd’hui encore, les pandémies de VIH/sida, de tuberculose et de paludisme continuent de faire des millions de victimes chaque année, touchant de manière disproportionnée les femmes et les enfants. Plus de la moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès aux soins de santé essentiels dont elle a besoin et des millions de personnes continuent chaque année de basculer dans l’extrême pauvreté du fait de dépenses de santé laissées à charge. Deux milliards de personnes n’ont pas accès aux produits de santé essentiels à cause des prix trop élevés. L’équité d’accès à la santé, entendue comme la possibilité pour chaque personne d’accéder aux soins dont elle a besoin quelque-soit son sexe, son orientation sexuelle, son genre, son statut socio-économique, son origine ethnique, ses croyances ou son opinion politique, est donc encore loin d’être acquise.

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