Le rendez-vous était donné place de la comédie. Malgré la pluie et le froid, des centaines de personnes se sont amassées devant le Grand-Théâtre, pancartes en main, pour manifester leur soutien à toutes les femmes du monde entier, pour dénoncer les violences dont elles sont victimes et pour réclamer plus de droits pour les femmes.

©Camille Berger

Devant une foule, compacte - malgré le passage des tramway que la police n'a pas jugé bon d'interrompre jusqu'à l'envahissement des rails - plusieurs groupements féministes ont réalisé des performances chaudement applaudies.

©Anthony Ribeiro


Les femmes chiliennes ont dansé et chanté " Un violador en tu camino", (un violeur sur ton chemin), pour dénoncer les viols et les féminicides. La section femmes de la FSU, vêtue de blouses bleues et de gants de vaisselle jaune - à l'image de "Rosie" -, a dansé sur "A cause de Macron", pour affirmer son opposition à la réforme des retraites. Les femmes Kurdes ont également pris la parole avant que le cortège ne se dirige vers la rue Sainte-Catherine pour une manifestation de plusieurs heures dans les rues bordelaises.

Le cortège dynamique, batucada en tête, qui ne fait que grossir pour finalement atteindre environ 3 000 personnes, est dense, les messages et slogans nombreux.

 

En marche en direction de la place de la Victoire, les femmes ont donné de la voix et se sont faites entendre. Ce qui n’a pas plu à certains badauds, agressifs, vite écartés du cortège. Une jeune fille a toutefois fait les frais de la bêtise violence d’un digne représentant du patriarcat en place et s’est a pris un coup de poing en pleine figure qui l’a jeté violemment à terre. Choquée, lèvres fendues, l’étudiante a été transportée aux urgences où elle a reçu deux points de suture et 8 jours d’ITT. Elle a porté plainte et nous serons là pour la soutenir.

Globalement, les femmes - et les hommes - ont défilé pacifiquement malgré la colère qui les animait. Entourés par le Collectif des Colleuses de Bordeaux qui n’a cessé de placarder les murs de la ville de messages revendicatifs, ouvrant ainsi les yeux à ceux qui refusent de voir les enjeux et les inégalités que posent cette société patriarcale.

©Wenupi

Arrivé au cœur du quartier Saint-Michel, place Meynard, le cortège prend une dernière fois le temps de chanter en cœur, avant que chacun.e ne se disperse.

Plusieurs heures plus tard, plus de 250 femmes se sont retrouvées place du Parlement, pour une marche en mixité choisie (c’est-à-dire sans homme cis). Déterminées, en sororité, elles ont fait entendre leurs voix jusqu’au début de la nuit.

 


Le Planning Familial de Gironde et d'autres associations et regroupements féministes ont publié un communiqué de presse pour dénoncer l'organisation du Carnaval des deux rives de Bordeaux, le 8 mars. Vous le trouverez ci-dessous.

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