L’ONU a choisi le 25 novembre comme Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, en hommage à Minerva, Maria Teresa et Patria Mirabal, assassinées en 1960 en République Dominicaine pour avoir résisté à la dictature. Leur combat continue aujourd’hui.
 

L’austérité frappe d’abord les femmes et les minorités de genre

Le gouvernement Lecornu, à deux doigts de la censure, cherche à imposer un nouveau budget d’austérité. 7 milliards d’euros sont retirés à la santé, tandis que la fonction publique est de nouveau attaquée. Ces coupes touchent directement les secteurs les plus féminisés : la santé, l'éducation, le social. Elles aggravent la précarité, la dépendance économique et donc l’exposition aux violences patriarcales. À Montpellier, les suppressions de postes s’accélèrent : AESH non remplacé·es, vacataires licencié·es, éducateur·ices menacé·es. Ces reculs frappent les travailleuses mais aussi les publics les plus précaires : femmes, enfants, personnes handicapées, immigrées. Sans moyens pour la prévention, le soin et la solidarité, les violences explosent. Les attaques contre le programme EVARS, essentiel pour éduquer au consentement et prévenir les violences, illustrent ce recul. Les associations qui interviennent dans les écoles manquent cruellement de moyens, alors qu’elles sont indispensables pour protéger les enfants et repérer l’inceste. A Montpellier les associations de prévention comme le Planning Familial et le CIDFF ont de + en + de mal à intervenir dans les écoles, faute de budget mais aussi face à la montée croissante des idées réactionnaires. En parallèle de ces reculs, le Sénat votait la proposition de loi modifiant la définition pénale du viol et des agressions sexuelles en intégrant la notion de non-consentement. Cette loi ne s'attaque pas aux raisons profondes et matérielles des violences patriarcales. Elle ne dit rien non plus de la violence institutionnelle (police et justice) qui accable les victimes, que ce soit lors des dépôts de plainte ou lors des procès.
 
  • 141 féminicides ont été recensés en 2024.

  • 213 000 femmes subissent des violences conjugales et 94 000 des viols ou tentatives, dont 8 000 sur leur lieu de travail, chaque année.

  • 350 personnes trans et intersexes ont été assassinées dans le monde en un an. Le 20 novembre est la journée annuelle du Souvenir Transgenre qui rend hommage aux personnes transgenres assassinées par haine et préjugés du fait de leur transidentité, à travers le monde.

    → Rassemblement le 20 novembre à 18h30 place Albert 1er à Montpellier

 

Des politiques guerrières et patriarcales

Ce budget d’austérité s’accompagne d’un réarmement massif : l’armée voit son budget augmenter de 6 milliards d’euros. Le gouvernement prépare une société où les hommes sont envoyés mourir dans les tranchées et les femmes sommées d’enfanter « pour la patrie ». Partout où les guerres se multiplient, les femmes en paient le prix : à Gaza, plus de 70 % des victimes sont des femmes et des enfants. Le viol reste une arme de guerre, utilisée pour humilier et soumettre les peuples.

 

A l’international, une poussée réactionnaire et autoritaire

Ces politiques s’accompagnent d’un durcissement autoritaire des régimes. Les classes dominantes s’appuient de plus en plus ouvertement sur une idéologie nationaliste, intrinsèquement raciste et patriarcale, renforçant l’extrême droite et les discours masculinistes et transphobes dans de nombreux pays. Ces derniers prolifèrent sur les réseaux, attisant la haine contre les femmes, les personnes LGBTQIA+, les personnes racisées et musulmanes.

 

Construire un féminisme de lutte

Les récents mouvements sociaux ont prouvé qu’une mobilisation massive peut inverser le rapport de force.
Notre féminisme est un féminisme de combat, enraciné dans les luttes sociales, aux côtés des travailleur·ses, des précaires, des sans-papiers, des minorités de genre et de toutes celles et ceux qui subissent les violences du patriarcat.
Nous refusons les politiques d’austérité, le militarisme et les logiques de domination.

 

Nous exigeons

  • des investissements massifs dans la santé, l’éducation et la prévention des violences sexistes et sexuelles ;

  • une hausse des salaires et des pensions ;

  • la régularisation de toutes les personnes sans papiers ;

  • le retrait des réformes qui précarisent les femmes et les minorités de genre ;

  • l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.
     

Contre les violences sexistes et sexuelles, contre le patriarcat et l'austérité, nous nous battrons !

 

Signataires : Apel Égalité, CIDFF 34, FSU34, Ges 34, HF+ Occitanie, JA du NPA-A34, LFI 34, NPA-A34, PG 34, Planning Familial 34, RP-DPDR, Saudade, SCUM, Solidaires 34, UCL

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