Ce mois-ci encore, c'est nul autre que le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France qui s'est exprimé contre le droit à l'avortement, parce que son "métier n'est pas de retirer des vies". Dans ce contexte inquiétant, il est important de rappeler quelques chiffres lourds : faute de conditions d’accès favorables à des structures hospitalières, 49% des avortements pratiqués dans le monde sont à haut risque pour la santé des femmes. Chaque année sur un total de 22 millions d’IVG, 5 millions IVG engendrent des complications et causent 47000 décès.

 

C’est pourquoi, en solidarité avec les femmes du monde entier, au Planning Familial de l’Isère nous souhaitons ré-affirmer que :

L’avortement est un choix personnel et l’accès à l’avortement est un droit !

En France, un certain nombre de médecins invoquent leur clause de conscience pour ne pas pratiquer d’IVG et des Centres IVG ne peuvent plus proposer l’intervention faute de médecins formés disponibles. En Isère, nous observons également que des Hôpitaux [...]

L’accès à l’avortement est pourtant un droit, n’en déplaise à certain.es. Il n’est donc pas acceptable que ce droit se retrouve parfois entravé, en France, en 2018, parfois de manière insidieuse, notamment par certains professionnels de santé. Voici quelques témoignages qui nous ont été rapportés, issus de femmes confrontées au délit d’entrave à l’IVG :

- Abus de pouvoir de certain.es professionnel.les de santé   [...]

- Couplé à une désinformation en ligne (délit d’entrave numérique)  [...]

 

C’est pourquoi nous demandons à ce que :

- La clause de conscience pour les professionnel.les de santé soit supprimée de la loi;

- Les délais légaux pour avorter soient harmonisés sur ceux des pays les plus progressistes en Europe, et les États tendent vers une dépénalisation totale de l’avortement.

[...]

- La formation aux techniques d’avortement et à l’accompagnement fasse partie intégrante de la formation initiale de tout.es professionnel.les de santé.

- Le choix de la méthode IVG médicamenteuse ou chirurgicale soit celui de la patiente et non celui de ses soignants (lorsque les délais le permettent).

 

Nous souhaitons rappeler également que nos 7 centres et antennes interquartier en Isère accueille les femmes non dans le seul but de les pousser à avorter mais de les accompagner dans leur choix en les orientant au mieux mais jamais nos conseillères et soignant.es ne prennent la décision à leur place.

[...]

Enfin, nous faisons partie de la Plateforme Droits des Femmes qui se composent d’associations, de partis politiques, de syndicats et de militant·e·s qui se reconnaissent dans les valeurs féministes. Elle agit pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Elle revendique le libre accès à la contraception et à l’avortement, la réouverture des centres IVG (Interruption volontaire de grossesse)fermés, l’égalité dans le monde du travail, la revalorisation des salaires des femmes, la lutte contre les violences sexistes, une éducation non-genrée, la lutte contre toutes les discriminations (sexisme, homo/lesbophobie, transphobie, racisme, etc), le partage des tâches ménagères…

 

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