Chaque semaine, chaque jour presque, sont mis avant les dangers d’une pilule puis d’une autre... sans que jamais ne soient évoquées les conséquences d’un arrêt brutal de contraception, en l’occurrence une grossesse non prévue ! Résultats : peur et méfiance !

On en oublierait presque que la pilule est d’abord un moyen de contraception efficace, et qu’à ce titre, c’est un vrai progrès pour les femmes et les hommes qui choisissent de vivre une sexualité libre et épanouie ! Que c’est le choix des femmes de maîtriser leur fécondité, de décider si et quand elles veulent être mères ou pas !

Sans vouloir minimiser les situations dramatiques et douloureuses vécues par les familles qui déposent plainte, Le Planning Familial s’interroge sur la façon dont se fait l’information aujourd’hui.
En France, en Europe et dans le monde, ces droits des femmes à disposer de leur corps sont toujours malmenés : 222 millions de femmes dans le monde n’ont toujours pas accès aux services de planification familialei et une femme meurt toutes les 8 minutes des suites d’un avortement clandestin, faute de cet accès aisé à la contraception et à un avortement sûr et légal...
Qui se soucie aujourd’hui de l’inapplication de la loi française de 2001 ? Qui se soucie que l’information et l’éducation à la sexualité manquent de moyens, que des méthodes de contraception toujours mal ou pas remboursées, que l’accès à la contraception définitive soit souvent refusé et qu’il manque de lieux d’accueil pour les jeunes sur les territoires ?

Chaque femme, chaque homme, sans condition de situation ou de ressources doit pouvoir exercer le droit de choisir une contraception adaptée et remboursée, en toute confiance, après avoir reçu une information claire et objective sur les avantages et les risques de l’ensemble des moyens de contraception. Tous les jeunes doivent pouvoir accéder à cette contraception de manière gratuite, confidentielle, autonome et responsable : 59% des 15-17ans utilisent un préservatif non remboursé comme moyen de contraception, parfois en association avec la pilule dans 15% des cas (Enquête Fecond 2010, Bajos et al,). Ce sont les conditions nécessaires à l’exercice de ce droit fondamental.
L’accès à une information claire, complète et en toute transparence est une responsabilité de l’Etat. Il lui appartient donc de veiller à la formation des professionnels et à l’information du grand public sur TOUS les moyens de contraception, la pilule bien sûr, mais aussi tous les autres, d’autoriser ou non la mise sur le marché de ces produits, de faire les recommandations auprès des prescripteurs et de veiller à leur application.
Garantir à toutes et tous l’accès en toute sécurité et sans jugement à l’information, à toutes les méthodes de contraception et à l’avortement, est un combat universel ! Les droits sexuels sont des droits fondamentaux et au-delà d’une question prioritaire de santé publique, il s’agit bien d’autonomie, de liberté, d’indépendance, dans le respect des différences.
Droit à l’information et droit de choisir vont ensemble !

 

A quand une véritable campagne d’information sur TOUS les moyens de contraception ?


A quand des messages clairs, objectifs, cohérents et rassurants ?

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