Mobilisation contre les violences faites aux femmes

La Plateforme des droits des femmes organise samedi 26 novembre à partir de 17h une marche de nuit, pour dénoncer toutes les violences faites aux femmes. Au départ de la place Félix Poulat, marchons ensemble avec pancartes et mégaphones, bougie et frontales allumées.

Un formidable mouvement contre les violences et les féminicides en Amérique Latine

« Nous sommes les femmes au foyer, les travailleuses, les professionnelles, les ouvrières, les chômeuses, les militantes, les artistes, les mères et les filles, les femmes de ménage… que tu vois dans la rue, celles qui sont dans ton quartier…, celles qui marchent seules ou accompagnées,  celles qui décident d’avorter ou pas…, celles qui décident comment et avec qui vivre leur sexualité...  […]Dans toute l’Amérique Latine nous marchons ensemble parce que l’Amérique Latine sera féministe ou ne sera pas. Contre le féminicide et contre la précarisation de nos vies. Pas une femme de moins. Nous nous voulons en vie ! »

A la suite de l’appel du collectif #Niunamenos des milliers de femmes ont manifesté le 19 octobre 2016 et fait grève en Argentine mais aussi au Chili, en Uruguay, en Bolivie… Au Mexique cela fait 20 ans que les femmes et les familles de victimes sont mobilisées contre les féminicides en particulier dans la ville de Ciudad Juarez. Des manifestations de solidarité ont eu lieu dans quelques villes d’Europe. Contre les violences, solidarité des femmes du monde entier !

Femmes migrantes : un parcours semé de violences. En 2013, 111 millions de femmes ont pris la route de l’exil, représentant 48 % des migrants dans le monde. Depuis janvier 2016, les femmes et les enfants sont plus nombreux à traverser la Méditerranée que les hommes. Comme les hommes, les femmes fuient la guerre et la misère… Mais aussi les violences dirigées contre elles : mariages forcés, excisions, viols (souvent utilisés comme arme de guerre)… Un rapport de l’ONU d’octobre 2015, montre que les migrantes affrontent des risques spécifiques de violence et d’exploitation dans leur exil mais aussi dans le pays d’accueil. Que ce soient les passeurs, les gardes de sécurité, les policiers où d’autres réfugiés, les femmes migrantes qui se trouvent dans des situations parfois dramatiques sont à la merci des agressions de tous types : viols, réseaux de traite et de prostitution… Toutes les migrantes interrogées par Amnesty International ont dit s'être senties en danger, et beaucoup racontent s'être vues proposer de la nourriture, des habits ou des réductions en échange de relations sexuelles.  Arrivées en France, ces violences ne cessent pas toujours à cause de la très grande précarité dans laquelle elles se trouvent étant sans-papiers. Accueil de touTes les migrantEs!

En France aussi, la lutte continue ! 86 000 viols par an dont seulement 1,5% sont condamnés, 216 000 femmes victimes de violences conjugales dont 122 sont mortes en 2015, harcèlement au travail, violences spécifiques contre les lesbiennes… Les subventions accordées aux associations qui hébergent et accompagnent les femmes victimes de violences sont rognées constamment. Le gouvernement a déclaré  ne vouloir recevoir en 2 ans que 30 000 exilé-e-s. Les violences faites aux femmes font partie intégrante d’un système global de discriminations subies par les femmes : emplois, salaires, répartition des tâches ménagères, représentation dans la vie politique, etc… Femmes/Hommes, en France comme ailleurs, l'égalité reste à gagner!

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