Le 28 septembre est la journée mondiale pour le droit à l’avortement.

Nous pourrions nous  dire  que,  cinquante  ans  après  sa  dépénalisation  en  France  et  avec  une constitutionnalisation  de  la  liberté  d’y  recourir,  ce  droit  pourrait  être  acquis.  C’est d’ailleurs ce que l’on peut parfois entendre. Nous aimerions que ce soit le cas ! Le constat est tout autre. Bien des exemples, au niveau international, nous démontrent que ce droit est fragile et peut être remis en question.  


Les  interdictions  ou  restrictions  à  l’accès  à  l’IVG  n’ont  jamais  diminué  le  nombre d’avortements  mais  elles  augmentent  considérablement  le  taux  de  mortalité  des personnes qui avortent. Selon l’OMS, les avortements non sécurisés sont la troisième cause  de  mortalité  maternelle  à  travers  le  monde  et  chaque  année  7  millions  de femmes  sont  hospitalisées  suite  à  un  avortement  non  sécurisé.  L’avortement  non médicalisé représente entre 5% et 13% de la mortalité totale en cours de grossesse et d’accouchement, soit un nombre compris chaque année entre 22 800 et 59 280 décès. 
En France, une enquête IFOP menée en 2024 montre que malgré le fait que 85% de la population française estime que l’autorisation de l’IVG par la loi française est une bonne chose, cela reste un tabou pour 35% de français.es. 63% des femmes ayant eu 
recours à un avortement ont avant tout « peur d’être jugée ou d’avoir des remarques de la part des professionnel.les ou de l’entourage ». Cette étude relève également des inégalités persistantes dans l’accès à l’avortement pour les personnes vivant en zone rurale ou les personnes immigrées, mais aussi pour les personnes mineures ou en situation de précarité. 


31% des français.es craignent une régression de l’accès à l’avortement dans un avenir proche en France et nous ne pouvons que les comprendre au vu des attaques anti-IVG à répétitions que nous vivons actuellement au niveau européen mais également en France. Bien que le délit d’entrave condamne le « fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur une interruption de grossesse » et qu’il ait  été  étendu  à  Internet,  les  réseaux  anti-IVG  continuent  de  diffuser  de  fausses informations et d’attiser les peurs. 

Cette année encore, dans notre région, nous avons connu des attaques à ce droit comme à la Roche-sur-Yon avec un dépôt de gerbe mortuaire  devant  les  locaux  du  Planning  familial  ou  à  Angers  où  des  bracelets  de 
naissance avec le nom d’un site anti-IVG ont été dispersés autour d’une université. 
Ne  nous  leurrons  pas,  l’idéologie  d’extrême  droite  proliférant  dans  notre  pays,  ces attaques ne cesseront pas sans que nous combattions. 
Avorter est un droit fondamental et ne peut être le choix que de la personne qui vit la grossesse. 


En  ce  28  septembre  2025,  nous  appelons  donc  à  lutter  contre  la  désinformation 
constante de groupes militants qui bien que se disant « pro-vie » sont bel et bien des 
militant.es anti-choix ayant des accointances avec l’extrême droite. 


Nous  rappelons  qu’il  existe  un  numéro  vert  pour  toute  personne  qui  souhaite 
s’informer, être orientée ou qui a besoin d’une écoute fiable et respectueuse quel que 
soit la décision prise.  

0 800 08 11 11 N° Vert anonyme & gratuit

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