« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »
Simone de Beauvoir


La crise sanitaire que nous vivons actuellement a de nouveau mis en évidence les inégalités criantes entre les femmes et les hommes. La baisse des féminicides est un cache-misère qui ne doit pas nous faire oublier que les violences conjugales ont fortement augmenté pendant les différents confinements. En parallèle, les femmes se sont retrouvées à devoir assumer une part encore plus lourde du travail domestique (la classe à la maison pour les enfants, le repas, le ménage etc.), souvent en plus de leur activité professionnelle. En tant de crise ce sont encore des femmes qui constituent les rouages essentiels des services publics (santé, social, éducation), des commerces et des services à la personne.


Ces premières de corvée, qu'elles soient caissières, aides à domicile, AESH, aides-soignantes, infirmières ou sur d'autres fonctions méprisées, n’ont droit qu’à un salaire de misère et une reconnaissance opportuniste du pouvoir politique et économique.


Les droits des femmes en France et dans le monde sont précaires et sans cesse menacés.

Nous ne nous contenterons pas du statut quo actuel. Il est nécessaire pour la dignité de toutes les femmes, quelles que soient leurs origines, leurs orientations sexuelles, leurs situations de santé, qu'elles soient cis ou trans, d'acquérir de nouveaux droits et d'asseoir  définitivement les acquis du passé (droits à disposer de son corps, à l’IVG, à l’autonomie financière et politique etc.).


Nous sommes solidaires de toutes les femmes, déjà victimes de l’inégalité salariale, qui pâtiront encore plus de la crise économique à venir et exigeons une revalorisation de leurs salaires et évolutions de carrières.


Nous sommes solidaires des femmes en situation de handicap, deux fois plus menacées que les autres femmes par les violences domestiques, discriminées à l’emploi. Il est temps de découpler l’allocation aux adultes handicapés des revenus du conjoint. Nous n’acceptons pas que les femmes handicapées perdent leur autonomie si elles se mettent
en couple.


Nous sommes solidaires de nos soeurs de Pologne qui ont vu un pouvoir réactionnaire et misogyne dissoudre leurs droits à l’IVG. En France, ce droit fondamental fait aussi l'objet de débats. Nous exigeons que ce droit inaliénable soit inscrit dans la Constitution.


Nous sommes en colère face à l'agression d'un couple lesbien à Angers, en marge de la manif pour tous du 9 janvier dernier par des nervis fascistes. Les mouvements réactionnaires ne nous empêcheront pas de nous promener dans notre ville. L'espace public est à nous !


Nous sommes en colère face au rejet de la PMA par le Sénat. Nous exigeons que la PMA soit ouverte à toutes les femmes ainsi qu'aux personnes trans et que la technique de la  OPA soit autorisée.


Nous sommes en colère comme les milliards de femmes à travers le globe qui voient leurs droits élémentaires bafoués, ignorés, piétinés. Les luttes féministes ont toujours été des luttes pour l’égalité et la liberté pour toutes et une lutte contre toutes les oppressions.

C’est au regard de ces luttes nécessaires, hier comme aujourd’hui, que nous appelons à se  rassembler le 8 mars à 15h40 sur la place du Ralliement à Angers aux côtés des syndicats et associations mobilisées.


Féministes, fortes, fières et en colère !

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