Le Planning familial 35 est en grand danger, c’est inédit en 60 ans d’histoire, jusqu’alors nous avions toujours de l’espoir mais aujourd’hui celui-ci s’amenuise de jours en jours !

Notre contexte : un arrêté du 6 août 2024 prévoit l’extension d’une prime mensuelle de 183 euros aux « oubliés du Ségur », c’est-à-dire aux salarié·es à temps plein du secteur sanitaire, social et médico-social privé. Si cette mesure, attendue depuis longtemps car elle valorise enfin les salaires, est une avancée, elle met nos associations en danger car elle n’est pas ou peu financée par l’État. Pour le planning de l’Ille-et-Vilaine, verser cette prime à ses salarié·es représente 60 000 euros par an, dont l’État n’a compensé qu’une toute petite partie.

A cela s’ajoute le plan d’austérité dans lequel nous sommes plongé·es, des subventions de fonctionnement ou sur projets qui stagnent voir diminuent malgré une volonté de soutien des institutions locales. Pour 2025, nous prévoyons à ce jour un résultat déficitaire de 60 000 €, 100 000 € en 2026, et une trésorerie qui ne nous permettrait plus de payer nos charges dès mars 2027 si nous ne faisons rien. 

Nous répondons chaque jour à une mission de service et de santé publique. A l’heure où les discriminations explosent, le taux de positivité aux infections sexuellement transmissible augmente et que le masculinisme gagne du terrain auprès des jeunes, réduire notre activité ne sera pas sans impact.

Le Planning Familial 35 c’est 11 000 personnes accompagnées chaque année ; prévention, écoute, orientation, soin, tout autant de missions dont la population d’Ille et Vilaine à grand besoin.

Et pourtant d’ici décembre 2025, si rien ne bouge, nous serons contraint.e.s de prendre des décisions radicales pour l’association : fermer des postes, arrêter des permanences.

100 000 € pour le Planning Familial 35 c’est plus de 2 équivalent temps plein. Pour une année c’est environ 2150 personnes que nous ne pourrons pas accueillir en entretien d’écoute et en consultation, ou encore 120 interventions de prévention qui ne pourraient pas avoir lieu.

A l’heure où la justice sociale est demandée, va-t-on laisser s’éteindre en silence les acteur.ice.s de terrain qui sont au plus proche des populations fragilisées par un contexte économique étouffant et angoissant ? 

Que dire de l’incohérence dans laquelle nous nous trouvons : en 2024, l’État a constitutionnalisé la "liberté de pratiquer une IVG", pour autant, lui et les collectivités vident les caisses des associations qui accompagnent les IVG et ferment les Centres de Santé Sexuelle.

L’ensemble du tissu associatif du territoire est menacé ; le CIDFF, les associations communautaires, les associations de prévention… se voient contraintes de réduire leurs activités cela impactant nos capacités de travail conjoint et d’orientations des personnes.

Alors aujourd’hui que faisons-nous ? Nous alertons pour que chacun et chacune entende et relaie nos difficultés, car oui nous avons besoin de soutien pour faire bouger l’état et les collectivités de toute urgence, car l’avenir immédiat du Planning Familial est plus qu’incertain.

 

Contact : info@planning-familial-35.fr

 

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