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51 % des personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde sont des femmes. Les chiffres de cette IST révèlent l'inégalité de statut entre les femmes et les hommes. Ils témoignent du poids de la précarité, des normes sociales et de l'absence de droits aggravée par les violences, dans la forte exposition aux risques des femmes.

Mais les réponses construites par les politiques de santé tardent à intégrer concrètement cette dimension, reconnue par toutes les institutions internationales.

Prendre enfin en compte les inégalités de genre dans la lutte contre les IST/VIH sida, c’est contribuer à faire reculer les « déficits statutaires » qui affectent les femmes et renforcent leur exposition au « déficit immunitaire ». Une ligne défendue non seulement par les associations féministes, par les associations de femmes vivant avec le Sida, mais aussi par l’Assemblée Générale de l’ONU depuis 2001.

Aussi, nous devons agir pour que les femmes aient accès à l’information, aux moyens de prévention et aux soins, que leur autonomie en particulier financière soit renforcée, et pour qu’une mobilisation se développe contre toutes les formes de violences envers les femmes et les filles.

Réintroduire la place de l’individu et la responsabilité collective dans une dynamique de réduction des risques implique de considérer les femmes comme « expertes » de leur vie. Les femmes séropositives jouent un rôle déterminant dans ce combat.

Mais ce combat n’est pas seulement une « affaire de femmes » : il questionne les fondements de nos sociétés normatives qui stigmatisent, discriminent, et violentent les femmes mais aussi les homosexuels et les transgenres, toute personne qui ne se conforme pas au modèle social binaire dominant fondé sur la supériorité du « masculin ».

Telle est l'approche défendue par Le Planning Familial tant dans ses actions de plaidoyer que sur le terrain, au Nord comme au Sud.

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