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La Cour d’appel de Versailles confirme la relaxe de la gynécologue Danièle Gaudry, militante du Planning familial

Catalogue Janvier - Juin 2021

Pourquoi ce cahier anatomique ? D’une part, parce
que nous faisons trop souvent face à notre propre
ignorance : nous connaissons parfois moins bien
nos propres organes que les médecins ou nos partenaires.
D’autre part, parce que nos corps ne ressemblent
pas à ceux que nous voyons sur les
planches anatomiques médicales ou dans les films
pornographiques. Parce que nos sexes sont invisibilisés
et qu’on nous apprend à en avoir honte, à les
trouver laids ou sales. Parce qu’on ne sait pas que le
périnée est un ensemble de muscles puissants, que
l’utérus est mobile, qu’il y a de l’espace entre une
trompe et un ovaire, que le clitoris est un organe
érectile. Parce que 84 % des filles de 13 ans ne
savent pas représenter leur sexe. Parce que nos anatomies
sont multiples, uniques : nous pouvons ne
pas avoir de vagin ni d'ovaires, avoir un dickclit (clitoris
qui grandit sous l'effet de la testostérone)...
Le vocabulaire courant utilisé pour désigner nos
organes alterne entre insultes, mots enfantins et
jargon d’expert, quand ils ne portent pas les noms
de médecins hommes les ayant « découverts ».
Parce que nommer correctement toutes les parties
de notre anatomie, c’est les faire exister, nous tentons
ici d’utiliser des mots justes, que ce soit en
reprenant à notre compte une expression médicale
importante à connaître ou en proposant une nouvelle
manière de dire.